CONCERT EN L'EGLISE SAINT-AMAND

L'Orchestre Philharmonique de Fontainebleau off, rait un concert, dimanche 14 mai 2023, en l'Eglise Saint-Amand de Thomery, sous la direction de Fabrice Fortin.

Concerto pour piano n°3 de Ludwig Van Beethoven (1770-1827)

Ce concerto fut l'occasion d'apprécier le jeune et talentueux virtuose, Mathis Rodrigues au piano.

"Le Concerto pour piano et orchestre no 3 en ut mineur, opus 37 est le troisième des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven

Ce troisième concerto conserve toujours une structure classique en trois mouvements, le premier étant de forme sonate, le deuxième de forme lied et le dernier un mélange entre le rondo et la forme sonate (procédé souvent utilisé par Beethoven), mais est l'une des premières œuvres du compositeur à reposer sur des éléments préromantiques, illustrant bien le début de « la période du milieu » chez le compositeur. Il possède aujourd'hui une grande place dans le répertoire pianistique et a été interprété par de nombreux solistes, depuis sa création en 1803 au Theater an der Wien par le compositeur lui-même, tels Arthur Rubinstein, Emil Guilels, Wilhelm Kempff, Alfred Brendel, Martha Argerich, Annie Fischer, Sviatoslav Richter, ou encore plus récemment Evgeny Kissin ou Murray Perahia à la Salle Pleyel en avec l'Academy of St Martin-in-the-Fields."

Anecdote concernant cette œuvre dirigée et interprétée par son compositeur, à Vienne, en 1803 :

"Beethoven était au piano et une anecdote indique qu'il n'avait guère eu le temps de mettre au propre la partie soliste.

 Le « tourneur de pages » qui l'assistait à ce concert resta désorienté devant des partitions vides pendant que le musicien jouait par cœur sa partie. Ignaz von Seyfried (ami de Beethoven et alors directeur du théâtre), le tourneur de pages en question, écrira plus tard :

« Beethoven m′invita à lui tourner les pages, mais ciel ! C′était plus facile à dire qu′à faire. Je ne voyais guère que des pages blanches, tout au plus par-ci par-là quelques hiéroglyphes totalement incompréhensibles pour moi ; il jouait la partie principale presque entièrement de mémoire car il n′avait pas eu le temps comme cela lui arrivait souvent, de l'écrire complètement. »


Interlude musical

Après ce superbe concerto, Mathys Rodrigues complétait sa prestation avec trois œuvres de son choix. Des composition de Béla Bartok, Frédéric Chopin et Yann Tiersen, étaient ainsi conviées sur le clavier du jeune pianiste.

Robert Schumann (1810-1856)

Le concert s'achevait sur une symphonie de Robert Schumann, la n°4 en ré mineur.

"Cette symphonie no 4 en ré mineur, op. 120, a été composée par Robert Schumann dans la foulée de sa première symphonie en 1841.

Cette symphonie comporte quatre mouvements, mais doit être jouée d'un seul tenant, comme l'a voulu le compositeur.

 D'ailleurs, sur certaines éditions, les mesures sont numérotées comme si l'œuvre était en un seul mouvement.

La succession de mouvements rapides et lents, avec d'innombrables accélérations, a souvent déconcerté. 

Son thème principal, exposé dans le premier mouvement et repris dans le dernier, fa-mi-ré-do dièse-ré, correspond à l'anagramme CLARA, transposé une quinte plus basse. C'est un hommage à sa jeune épouse.

  1. Ziemlich langsam –Lebhaft (ré mineur)
  2. Romanze : Ziemlich langsam (la mineur)
  3. Scherzo : Lebhaft – Trio (ré mineur)
  4. Langsam - Lebhaft (ré majeur)

Durée : environ 30 minutes

La version de 1841 portait des indications de mouvements en italien comme suit :

  1. Andante con moto - Allegro di molto (ré mineur)
  2. Romanza : Andante (la mineur)
  3. Scherzo : Presto (ré mineur)
  4. Largo - Finale : Allegro vivace (ré majeur)"

 Remerciements à Mathys Rodrigues et au Maestro Fabrice Fortin, ainsi qu'à l'ensemble des musiciens de l'Orchestre, pour ce superbe moment musical.